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Ancst – Ghost of the Timeless Void

Le metal regorge de fusion de différents genres. C’est ainsi que les berlinois de Ancst ont réussi à marier black metal, crust punk et metalcore. Bien que la chose ait déjà été expérimentée par les canadiens d’Iskra, le son est ici plus proche du hardcore que du crust bien crade. Le groupe sillonne ainsi la scène underground depuis 2011, enregistrant au passage pas mal d’EP et splits ainsi qu’un album en 2016, Moloch.

Musicalement, ça donne quoi ? Ancst évolue dans un punk hardcore imprégné d’ambiance black metal atmosphérique. Leur recette est plutôt simple : alterner rythmiques crust/D-beat et blasts black, le tout baignant dans des riffs de trémolo aigus à tendance black/death mélodique.

Si sur le papier le mélange peut paraitre bancal, l’homogénéité du son rend leur musique efficace et cohérente. On retrouve le coté épique du riffing black associé à un son de guitare moderne porté par la rythmique plus groovy et entrainante du crust pour arriver sur des blasts d’une qualité remarquable.

Ici il est question de leur second full-length. Produit sous l’égide du label Lifeforce Records (qui avait produit les premiers Caliban et Trivium, entre autres), il a permis au groupe de sortir de l’ombre grâce à une communication efficace et une tournée européenne.

Par rapport aux albums précédents, l’ensemble sonne plus metalcore 90’s et la prod est beaucoup plus propre, le changement de label y étant surement pour quelque-chose. On peut regretter que le coté raw soit peu à peu délaissé au profit de l’ambiance plus atmosphérique du black metal et moderne du hardcore.

Les breaks de voix ou de guitare appelant le riff suivant renforcent bien l’énergie générale. Les titres sont de longueur équivalente, l’album ne traîne pas et l’on passe rapidement d’une idée à l’autre. Certains titres se détachent du lot, comme Quick Sand et son riff black traditionnel et l’atmosphérique Dysthymia. Unmasking the Imposters donne envie de se jeter dans le pit à la sauce D-beat puis black avant d’enchaîner sur l’ultra épique Of Gallows and Pyres. Dans l’ensemble, on sent une énergie que l’on ne demande qu’à découvrir en live.

Comme la plupart des groupes d’obédience punk, les textes sont orientés du côté de la dénonciation de la technologie/urbanisation maladive et du racisme/sexisme. Je vous laisse vous pencher dessus, les sujets évoqués et les messages font plutôt réfléchir et sont bien en accord avec la hargne de leurs compos.

Bon vous l’aurez compris, j’ai pas mal apprécié. Cet album s’annonce plus accessible que les prédécesseurs, tout en conservant l’intégrité du groupe. Ancst passera par le Outch! festival, le 27 mai, à voir ce qu’ils donnent sur scène !

https://angstnoise.bandcamp.com/album/ghosts-of-the-timeless-void

https://www.facebook.com/angstnoise

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